ÊTRE AU SERVICE DU PROCHAIN
- En tant que chrétiens, cherchons à rencontrer les habitants de notre ville dans leurs préoccupations et besoins individuels ou collectifs.
- Manifestons concrètement la présence de Jésus au milieu des joies et des détresses de notre société.
- En tant qu’Eglise nous voulons nous tourner vers l’extérieur et valoriser l’Église dispersée en semaine tout autant que l’Église assemblée. L’enracinement individuel et collectif dans le tissu relationnel de notre commune doit être une priorité !
Être au service du prochain ? Moi, j’aimerais bien, mais que c’est compliqué !
« La plus grande difficulté que je rencontre ?
« C’est le manque de temps et une surcharge, à tous les niveaux, dans ma vie de tous les jours.
« Je manque de force, de disponibilités ; tout paraît encore comme ‘quelque chose en plus’. Je délègue alors volontiers l’amour du prochain aux spécialistes, à ceux qui ont le temps et je fais un chèque pour les soutenir.
« Croyez-moi, n’est pas la volonté qui manque, ni les bonnes intentions, mais le temps et les forces, car j’ai aussi besoin de souffler et d’avoir du temps pour moi.
« En fin de compte me rends compte que je deviens ‘sélectif’, c’est-à-dire, j’ai le temps là où je décide d’avoir du temps, et le surbooking devient l’explication, pour ne pas dire l’excuse, pour mon absence pour tout le reste ».
« Qui est mon prochain ? » Évangile de Luc, chapitre 10
« Qui est mon prochain ? » Évangile de Luc, chapitre 10
Un professeur de la loi se leva et dit à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Qu’est-il écrit dans la loi? Qu’y lis-tu ? »
Il répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »
« Tu as bien répondu, lui dit Jésus. Fais cela et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole et dit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s’en allèrent en le laissant à moitié mort.
Un prêtre qui, par hasard, descendait par le même chemin vit cet homme et passa à distance.
De même aussi un Lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa à distance.
Mais un Samaritain qui voyageait arriva près de lui et fut rempli de compassion lorsqu’il le vit. 34 Il s’approcha et banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 35 Le lendemain, [à son départ,] il sortit deux pièces d’argent, les donna à l’aubergiste et dit : ‘Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’
Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? »
« C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui », répondit le professeur de la loi. Jésus lui dit donc : « Va agir de la même manière, toi aussi. »
La question « qui est mon prochain » est posée par un professionnel de la religion, une personne qui connaît la Parole de Dieu par cœur.
Jésus répond, non pas par un exposé théologique-théorique, mais par une parabole. A quoi sert la connaissance, s’il n’y pas une mise en pratique concrète ? Ce n’est pas pour rien que Jésus dit, à deux reprises, à son interlocuteur « va et fais ».
Qu’est-ce qui distingue le Samaritain, le bon Samaritain du prêtre et du lévite ?
Tous les trois croisent par hasard la route de l’homme blessé.
Hasard du calendrier : tout juste, à ce moment-là… ils auraient pu passer un jour avant ou un jour après.
Hasard d’itinéraire : ils auraient pu prendre un autre chemin pour descendre à Jéricho.
« Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito. »
Albert Einstein
La 1ère différence : le regard porté sur son prochain
Le bon Samaritain est rempli de compassion, littéralement « il est remué dans ses intestins », comme Jésus quand il voit la foule, des hommes perdus dans le monde, un troupeau sans brebi, une foule affamée de Vie…
La 2ème différence : la réaction
Les deux premiers hommes voient le blessé, mais celui-ci est comme un obstacle qui leur barre la route. Il faut l’éviter, donc ils passent à distance.
Le troisième s’approche de lui, non pas par curiosité, mais par amour du prochain.
La 3ème différence : l’action
Le Samaritain s’arrête se laisse déranger dans ses projets et change son programme, son intinéraire.
Il donne de son temps, de sa personne, de ses affaires, de son argent.
Par manque de temps notre expression de l’amour du prochain se limite au don d’argent, ce qui est déjà une bonne chose, mais pour le reste, cela semble bien plus compliqué.
Luc 6.46 : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. »
La miséricorde est une action, mais une action profondément ancrée dans l’amour de Dieu envers nous – une fois que nous avons compris et expérimenté la miséricorde de Dieu envers nous, nous pouvons donner aux autres.
« La miséricorde : un coeur rendu misérable par la misère d’autrui »
Saint Thomas d’Acquin